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MARTIN
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  LABERINTO: la visite par Fritta Caro
 

 

 

"Fritta Caro est une déclaration, une piste. Lorsque je suis arrivé en Amérique du Nord, on a commencé à associer mon travail artistique avec celui de Frida Kahlo, ce qui a provoqué cette expression: « Frida me tiene frita » (Frida m’a frite). C'est pourquoi j’ai choisi le prénom Fritta, qui présente une ressemblance sonore avec Frida, l’artiste, en même temps qu'il a la force de l'adjectif qualificatif « frite », aux connotations de « flambé », « foutu ». Le nom Caro, qui en espagnol signifie « dispendieux », un haut prix à payer, s’est imposé ensuite pour former Fritta Caro. Ce personnage est tel un reflet dans le miroir. Je veux dévoiler ce calque qui m'a converti en fiction, car lorsqu'on me voit à travers l'archétype de Frida Kahlo, on m’invente. On ne regarde pas plus loin que le miroir. On ne me voit pas, je suis la fabulation du spectateur, habitée par le spectre de l’artiste mexicaine."
 
 
 

À Ste. Thérèse - 2010

Le 31 mars, la coupe canadienne
Le 1 avril, la perte de l’identité
Le 14 avril, le pique-nique
le 21 avril, Casse-croute Centrale Crèmerie
le 10 juin, l'encan
 
Performances - interventions - vidéos:
La visite: mes mons, février 2010
La visite: mes noms, octobre 2009

Incarnation/Conjuration, juin 2007



Fritta Caro est née à Côtes-des-Neiges. Elle porte les caractéristiques de ce quartier de Montréal, lieu de concentration de diverses cultures étrangères. Elle doit composer avec de nouvelles lois, s’accommoder à un mode de vie inconnu et finir par redéfinir ses attentes.

Fritta Caro représente l’adaptation identitaire forcée : nouvelle citoyenne canadienne, elle porte une mémoire, une logique et des raisons d’être inconnues par la société d’accueil. Comme Cœur déphasé, son image laisse transparaître l’incohérence d’un cheminement d’intégration forcée et l'adoption d'une identité factice.
 
 


Ste. Thérèse
Au cours de ce projet artistique, une question s’est posée : pourquoi Fritta Caro se sent-elle au Canada et non pas au Québec ?

Pendant la réalisation cette résidence chez Praxis, à Sainte-Thérèse, j’ai essayé de réunir les conditions pour que cette question devienne un pont vers des rencontres, des moyens de comprendre nos confluences identitaires. La documentation  graphique et les narrations, diffusées ici, sont de nouvelles interprétations des fictions issues de ces interventions. Elles mettent l’accent sur la nature des expériences, les possibilités ou non de rencontres dans des espaces communs, des lieux publics, ou privés, selon les dires des uns et des autres.