"...malgré les déceptions, les frustrations et les désillusions qui sont le pain quotidien des hommes et des éléphants, que la vie continue." Le voyage de l'éléphant. José Saramago.
Autoportrait d'une femme éléphant, 2010 - 2012
La femme éléphant est un personnage inspiré de l’expression hispanophone « tener el moco en el suelo », ce qui se traduit littéralement par « avoir la trompe par terre ». Cette expression plutôt burlesque exprime un état de peine. Il s'avère un mécanisme d’autodérision vis-à-vis sa propre affliction. Par l'incarnation de cette expression évocatrice je cherche à mettre en question les archétypes de genre hérités de la tradition judéo-chrétienne et renforcés actuellement par le cinéma commercial, les feuilletons télévisés, les chansons d'amour et la publicité. Très accentués dans ma culture d'origine, ces modèles, qui valorisent la culpabilité, la soumission et le conformisme des femmes, sont repris par la femme éléphant pour exprimer le besoin d'élaborer d'autres identités possibles.
Étude d'une femme éléphant. 2011. Faïence. 16 x 13 x 10 cm |
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