La femme éléphant est née de l’expression hispanophone « tener el moco en el suelo », ce qui, littéralement, veut dire « avoir la trompe par terre ». Cette expression est utilisée de façon plutôt burlesque pour exprimer un état de peine, comme un mécanisme d’autodérision de sa propre affliction. Dans le cadre de ce projet, je m’approprie la représentation de cette expression évocatrice pour élaborer une image des frustrations qui surviennent au sein du couple. Mais la femme éléphant ne se complaît pas dans cet état. Elle déclare que cette condition est un masque, un archétype. Un processus d’expiation aura donc lieu pour la libérer de cette image d’assujettissement, de drame et de rage.
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